• Mae Sariang, Dernier jour (premier février, veille des élections)

    Au matin, quand il commence à faire moins froid, je prends la moto pour me balader (je cherche « la » maison où aura lieu un des massacres perpétrés par Dragon). Je pars au nord, suivant la rivière sur trente kilomètres, puis fais une boucle par Mae La Noi. Arrêté par la police quelques kilomètres avant Mae La Noi, il faut que je m'explique, ce qui n'est pas si simple. De guerre lasse, les policiers me disent comment rentrer à Mae Sariang, en faisant demi-tour. Mais non, je veux aller direction Mae Hong Son, alors ils m'informent que je retrouverai la 108 à Mae La Noi (j'avais trouvé tout seul avec ma carte, mais merci). Ils ne sont pas soupçonneux ou quoi que ce soit, juste inquiets que je me sois perdu.

    La route qui descend de Mae Hong Son à Mae Sariang (que je prends donc à Mae La Noi, à trente kilomètres au nord de Mae Sariang) est une fois de plus magnifique. On longe, à main gauche, une très belle forêt de tecks d'Indochine avec bouquets de bambous géants, bananiers sauvages. Les bananes sont vertes, il y en a des kilos et des kilos. Cette « sauvagerie » ne s'arrête que trois kilomètres avant Mae Sariang ce qui est assez rare en Thaïlande où il y a des habitations/magasins quasiment en continu le long des grandes routes.

    Retour par l'arboretum de Mae Sariang (entrée gratuite, pas de signalisation en caractères romains) que je visite ; c'est le coin des amoureux, c'est sale, mal entretenu, il y a des détritus partout (aucun rapport avec le fait que les couples viennent ici pour se faire des bisous, enfin j'espère), dommage il y a des arbres magnifiques. Quatre jeunes thaïs boivent des bières, il y a au moins trente cadavres à leurs pieds (ce sont des 63cl, sinon ça ne serait pas marrant). Et ils vont repartir sur leur moto. Youpi.

    Soir, ambiance de veille d'élection dans la ville après une journée particulièrement tendue à Bangkok. Tout est fermé (un samedi soir !), je ne trouve qu'un restaurant pour touristes, très beau (tout en teck) et très bon au demeurant. Je prends un « beef jungle style », comme supposé c'est « spicy ». Interdiction de vendre de l'alcool dans toute la ville, mais le restaurateur fait une entorse à la loi à condition que nous entourions notre verre d'une serviette en papier et que nous laissions les bouteilles par terre. Je ne sais pas qui ça « trompe », mais les buveurs de bière se plient au truc. Nous sommes une dizaine dans le resto, à peu tous les étrangers en ville et une famille thaïe venue célébrer un truc. Le restaurant vend du vin ; la première bouteille est à 1299 baths, 33 euros envron. Bon, je vais attendre le dernier repas à Bangkok, pour un verre de rouge australien.

    Au restaurant, je regarde comment je vais regagner Bangkok, puisque j'ai fait tout ce que j'avais à faire dans le nord-ouest en général et à Mae Sariang en particulier. Il y a encore un ou deux trucs que je voudrais voir à Bangkok et il faut que je me plie au rituel des cadeaux pour mes fils (pour le moment aucune idée brillante). Bangkok ne vaut que pour le shopping, même si j'ai l'impression que c'est beaucoup moins intéressant qu'il y a dix ans. Pour l'itinéraire de retour, il y a trois possibilités (un garçon, trois possibilités ;-) : Mae Hong Son (au nord, ça ne me rapproche pas de Bangkok), Chiang Mai (au Nord Ouest, pff, c'est la seconde ville du pays, ça risque d'être coton si les élections partent en sucette), Mae Sot (plein sud). Je choisis Mae Sot. Décidément, cette ville est trop puissante... Premier taxi collectif pour Mae Sot : 6h30. Parfait.

    Mae Sariang, Dernier jour (premier février, veille des élections)

    Rivière au nord de Mae Sariang 

    Mae Sariang, Dernier jour (premier février, veille des élections)

    Juste après Mae La Noi

    Mae Sariang, Dernier jour (premier février, veille des élections)

    Chaise à l'arboretum - à vos risques et périls