• Mae Sot → Sukhothai

    Dragon du nouvel an, pétards, tambours - 7h00 du matin.

    Mae Sot → Sukhothai

    More dragons

    Mae Sot → Sukhothai

    Sukhothai - cocotiers en centre ville.

    Mae Sot → Sukhothai

    J'espère que la pancarte ne veut pas dire "à vendre"

    Mae Sot → Sukhothai

    Cantine.


  • J'apprends en lisant l'indispensable forum du Bélial' que Sept secondes pour devenir un aigle vient d'avoir le Prix du lundi 2013 (ou Nouveau Grand Prix de la Science-Fiction française) dans la catégorie "nouvelles". Le coupable remercie les responsables.

    Bon, ben comme d'habitude, ça me fait plaisir ; les prix sont utiles, ils permettent bien souvent aux auteurs qui vendent peu de poursuivre une oeuvre personnelle.

    Ca me fait aussi plaisir pour Aurélien Police, auquel le recueil doit beaucoup, Olivier Girard, mon éditeur grand format et numérique, et Pascal Godbillon, mon éditeur poche.

    La pression s'accroît un peu plus sur Dragon puisque (si je signe un contrat) c'est le livre qui viendra après Sept secondes pour devenir un aigle. C'est un peu comme certaines nouvelles de Women in chains, c'est un texte qui a un sens particulier à mes yeux, j'ai trop peur de le foirer. Et même si, en fin de compte, je ne l'écris que pour moi (il y a longtemps que j'ai perdu toute illusion à ce sujet), j'aimerais que sa radicalité touche quelques lecteurs.

    Je serai évidemment déçu qu'il ne soit pas publié, mais ce qui m'importe avant tout c'est de le finir tel que je l'ai pensé et de ne pas le détruire (en post-production) pour de mauvaises raisons.

     


  • Tout est écrit, sans doute pas dans une prose définitive, mais ça y ressemble beaucoup.

    33 chapitres pour 120 000 signes de texte.

    Le montage des séquences (qui ne respecte pas tout à fait l'ordre d'écriture, puisque quelques bouts du 4e mouvement avaient été déjà écrits en France, même s'ils ont pas mal bougé en termes d'ambiance) :

    Premier mouvement : 17, 5, 6, 4

    Deuxième mouvement : 8, 7, 15, 9, 11, 3, 10, 12, 14

    Troisième mouvement : 13, 16, 1, 18, 20, 19

    Quatrième mouvement : 29, 27, 21, 25, 23, 22, 24, 26, 30, 28, 31

    Epilogue : 32, 2, 33

    Bon, le travail de relectures va être coton, car ça doit marcher dans les deux sens (17, 5, 6, 4... et 1, 2, 3, 4...) et en même temps des choses doivent rester obscures, dans l'ombre. Tout expliquer, c'est détruire le texte, comme souvent.


  • ... dans l'incertitude.


  •  

    Départ 6h30. Taxi collectif. Le conducteur est prudent, on met sept heures pour faire un trajet qui en prend d'habitude six à la saison sèche. J'ai embarqué avec trois moines et une étudiante en 4e année d'économie à l'Université de Chiang Mai qui rentre quelques jours voir ses parents. Les moines (en robe safran) sont, comme souvent chez les moines Bouddhistes, extrêmement marrants. Il y a Gros (qui a l'air d'abuser davantage de la ganja que de la méditation, il a toujours les yeux clos ou à demi-clos) ; il y a Demi-gros qui parle un anglais très étendu et enfin Sac d'os le théologien des trois, celui qui m'explique plein de choses en thaïlandais que son collègue traduit. Le taxi se remplit peu à peu et atteint le point de non-retour quand une montagnarde embarque avec ses huit enfants, genre de 2 à 12 ans, la plus grande fille s'occupant du bébé comme souvent. Avec l'étudiante, nous comptons les enfants ce qui fait rire tout le monde.

    Arrivé à Mae Sot, je me sens en pièces détachées, je file direct au plus proche hôtel dans le but premier de prendre une bonne douche. C'est un immense truc pas cher qui s'appelle le DK ; m'y attend un autocollant inattendu (voir photo). Puis tour de ville tranquille, écriture, repas sur la route de la Birmanie dans une cantine pour Thaïs où ma présence affole un peu tout le monde. Je me couche avec les poules et j'aurai bien du mal à dormir entre l'agitation post-électorale et les préparatifs des défilés du nouvel an chinois. Camions, motos, gueulantes, musique toute la nuit.

    Passer du temps à Mae Sot ne me dit pas plus que ça, et l'atmosphère n'est pas propice pour l'écriture. Je vais avancer vers Sukothai, autrement plus sympathique.